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MS 61, fol 1v, Corpus Christi College, Cambridge

News and Announcements

  • 24 Jan 2020 2:56 PM | Kouky Fianu

    Appel à communications

    Arbitraire et arbitrages : les zones grises du pouvoir

    (XIIe - XVIIIe siècle)

    Colloque international, Université du Québec a Montréal

    5-7 mai 2021

    Dans le monde occidental contemporain régi par le droit et la loi, par les constitutions et les chartes, envahi par une normativité galopante, l’idée que le pouvoir puisse avoir une part d’arbitraire peut surprendre ou choquer. Les dictionnaires de la langue française, depuis la première édition de celui de l’Académie en 1694, donnent le ton : « On appelle pouvoir arbitraire un pouvoir absolu qui n’a pour règle que la volonté du souverain. Il ne se dit qu’en mauvaise part. » Cette mauvaise part persiste et s’amplifie même par la suite. Le dictionnaire Larousse définit ainsi l’arbitraire comme rien de moins que ce « qui dépend de la volonté, du bon plaisir de quelqu’un et intervient en violation de la loi ou de la justice ». En 1690 pourtant Antoine Furetière proposait une définition plus nuancée, reflétant une signification ancienne inspirée de la pratique du droit : « qui dépend de l’estimation des hommes, qui n’est point fixe par le droit, ni par la loi », un sens que l’on retrouve déjà chez Jean Froissart en 1397 : « qui dépend de la décision du juge », tout simplement.

    L’ambivalence du mot arbitraire s’enrichit d’une connotation bien plus positive lorsque l’on introduit le terme, plus acceptable aujourd’hui, de « discrétion ». Charge des valeurs morales d’intelligence, de compétence ou de sensibilité, on le réserve plus volontiers aux juges dans l’exercice de leurs fonctions, qu’aux hommes et aux femmes qui interviennent dans le champ du politique, dépositaires des souverainetés nationales ou simples agents chargés du maintien et de l’application des lois. C’est qu’aucune loi, aucune constitution, aucune norme ne peut prétendre régir l’intégralité de l’activité humaine ni non plus définir avec objectivité la manière dont sont appliquées l’ensemble de ces normes. Contre Accurse, pour qui « tout se trouve dans le corps du droit », Thomas d’Aquin reconnaissait que le législateur ne pouvait ni ne voulait tout exprimer dans la loi. Il reconnaissait donc l’existence d’une zone grise qui échappe aussi bien à l’interprétation juridique qu’a l’administration de preuves rationnelles. Les circonstances infinies des relations humaines ne se laissent, en outre, pas enfermer dans les codes et traites normatifs. Leur nécessaire appréciation dans les processus de régulation des relations sociales implique également de laisser une certaine latitude a ceux qui en sont en charge. Dans l’administration de la justice par exemple, l’arbitraire des juges a été défini, dès le XIIe siècle, comme la capacité d’appréciation des circonstances des crimes ou des délits afin d’arbitrer, c’est-à-dire, simplement, de choisir les peines les plus appropriées. Par ailleurs, l’arbitrage du juge, presque universellement reconnu, ne se distingue pas nettement de celui des arbitres du droit prive, « amiables compositeurs » investis par la volonté des parties d’une fonction médiatrice aussi déterminante que celle des juges dans la procédure du règlement des conflits.

    Le prince, le juge et l’arbitre, chacun dans son champ d’action et dans la limite de ses capacités, répondent a un même besoin des sociétés humaines de réguler les interactions sociales (instaurer et garantir le respect des normes ou des lois) ; de combler le fossé entre les normes et les pratiques (par exemple à propos de la détermination ou de l’application des peines) ; de compenser l’absence de normes reconnues (vides juridiques ou cas de terra nullius) ; ou encore de régir les modes de dérogation à la norme (par exemple dans les cas d’exception fondés sur la nécessité). En cela, l’arbitraire se situe au carrefour de la contrainte et de la liberté, dans un clair- obscur de l’exercice du pouvoir, lieu d’insertion de valeurs morales comme la caritas, la grâce et la miséricorde. Il introduit les notions de transaction, de négociation et de contrat, abordées dans plusieurs études récentes qui proposent de revisiter les schémas encore trop linéaires qui président à notre compréhension de la construction de l’État et de la souveraineté modernes. Et si entre le temps de Froissart et celui des lexicographes de la fin du XVIIe siècle, l’affirmation du pouvoir, les transformations de la notion de souveraineté et l’évolution des modes de gouvernement ont gomme la dualité originelle du terme arbitraire, entre arbitrage et arbitraire, ils n’ont pas fait disparaitre l’importance de la légitimité, de la recherche du consensus et du consentement, comme corollaire de l’exercice du pouvoir dans tout régime politique, a l’exception peut-être de la tyrannie.

    Ce colloque, au carrefour de l’histoire, du droit, de la philosophie et de l’anthropologie, propose d’envisager de manière pluridisciplinaire ou interdisciplinaire et par une lecture comparative les pratiques arbitraires/arbitrales dans le champ du droit prive, du droit pénal et de l’exercice du pouvoir public. Il cherche ainsi à observer les limites posées par le droit, la coutume, la morale a la liberté de l’exercice d’un pouvoir contraignant, voire absolu, dans l’espace européen et dans ses colonies, entre le XIIe et le XVIIIe siècle. Plus concrètement, les propositions pourront se pencher sur :

    -         les pratiques de la souveraineté médiées par des instances de représentation ouvrant au dialogue à différentes échelles (conseils, diètes, cortes, parlements, états et assemblées) ;

    -         la pratique de l’exception comme la grâce, les rémissions ou les abolitions ;

    -         les modalités d’interpellation des pouvoirs comme la supplique, la requête ou la pétition ;

    -         les lieux, les moments et les modalités d’exercice et d’application

    o de l’arbitrage proprement dits, en tant que renoncement volontaire à une marge de liberté au bénéfice d’un tiers ;

    o de l’exception dans les domaines politique (suivant l’aphorisme de Karl Schmitt, « Le souverain est celui qui décide de/dans la nécessite »), ou du droit (cas royaux, lèse-majesté, voire procès politiques)

    -         ainsi que les tensions et les résistances produites par l’exercice de l’arbitraire (par exemple la mise par écrit des coutumes).

    Nombre de ces éléments ont fait l’objet d’études, parfois récentes et souvent exhaustives. L’intérêt de ce colloque tient plutôt a la réflexion croisée qu’il propose sur convergences et les divergences qui unissent ou, au contraire, opposent ces pratiques pour mieux comprendre la diversité des pratiques politiques de l’Europe médiévale et moderne : existence de contraintes conjoncturelles et structurelles (sociales ou institutionnelles) ; interférence de l’action humaine dans les pratiques du pouvoir (l’arbitraire/arbitrage étant par définition œuvre humaine et non institutionnelle) ; lieux de réflexion sur ces marges du pouvoir ou interagissent souvent le droit et la morale (traités juridiques ou des peines comme le De poenis temperandis de Tiraqueau, miroirs des princes ou traités de gouvernement de toute nature). Cette approche pourrait enrichir une réflexion plus ouverte encore, sur la fonction de lissage de l’ensemble de ces pratiques arbitrales dans le choc des libertés en conflit, sur la fragilité des espaces-limites entre politise et tyrannies ou sur la persistance d’un oxymore qui n’est qu’apparent : y a-t-il un lieu de normativité de l’arbitraire ?

    Le colloque se tiendra à l’Université du Québec à Montréal du 5 au 7 mai 2021. Les propositions de communications (1500 caractères) accompagnées d’un bref curriculum vitae sont à adresser avant le 1er mai 2020 par voie électronique à :

    Benjamin Deruelle, professeur Département d’Histoire,Université du Québec à Montréal deruelle .benj amin@uqam.ca

    ou à :

    Michel Hébert, professeur émérite Département d’Histoire, Université du Québec à Montréal hebert.michel@uqam.ca

    Note importante. Dans toute la mesure du possible, les organisateurs chercheront à assurer le transport et le logement des participants au colloque. Cependant, tous ceux ou celles qui peuvent éventuellement assurer leur propre financement, par la voie de leurs universités ou de centres de recherche, sont invités à le faire savoir au moment de l’envoi du dépôt de leur proposition. L’existence de tels financements externes (même non encore assures), en effet, est un important prérequis pour la demande de subvention générale qui sera déposée pour l’organisation du colloque.

    Comité scientifique : Pascal Bastien (UQAM), Josep Capdeferro (U. Pompeu Fabra), Fanny Cosandey (EHESS ) Benjamin Deruelle (UQAM ), Jean -Philippe Garneau (UQAM ), Claude Gauvard (U. Paris 1), Michel Hebert (UQAM), Olivier Matteoni (U. Paris 1), Lyse Roy ( UQAM).


  • 22 Jan 2020 1:09 PM | Meredith Bacola

    Postdoctoral Fellowship

    The USC Center for the Premodern World invites applications for a two-year postdoctoral fellowship. The appointment will begin in the fall of 2020. Applicants will hold a degree in one of the Center’s areas of strength: Classics, History, Religion, Art History, or East Asian Languages and Culture. The salary for the postdoctoral fellow is $65,000 per year plus fringe benefits, with an additional research and travel account of $2000. 

    Applicants must have received their PhD no earlier than July 1, 2016, or else expect to have completed it by July 1, 2020. Applications from scholars whose work focuses on one of the Center’s current areas of thematic interest are especially encouraged: the Premodern Mediterranean, Sacred Ground, and the Early History of the Book. The holder of the fellowship will be expected to pursue research and teach three courses over four semesters, with at least one semester devoted fully to research. The holder is expected to reside in the Los Angeles area during the academic year and to participate in the scholarly life of the Center and the University.

    To apply, please submit as a single PDF document: 

    • Cover letter, including a proposed research agenda (three-page maximum)
    • CV
    • One-page proposal describing two courses the applicant might teach
    • Writing sample (either one dissertation chapter or an article)

    Applicants should also arrange to have two letters of recommendation submitted on their behalf. All materials should be sent to cpw@usc.edu. Applicants are responsible for making sure all application material, including letters of recommendation, are submitted before the deadline. Please allow ample time for referees to submit their letters. 

    The application deadline is Friday, March 6, 2020, at 11:59 pm PST. 

    Inquiries should be directed to cpw@usc.edu 

    USC is an equal opportunity, affirmative action employer. All qualified applicants will receive consideration for employment without regard to race, color, religion, sex, sexual orientation, gender identity, national origin, protected veteran status, disability, or any other characteristic protected by law or USC policy.

    Eligibility

    • Applicants will hold a degree in one of the Center’s areas of strength: Classics, History, Religion, Art History, or East Asian Languages and Culture.
    • The dates for completion of the Ph.D. degree are strictly observed, with no exceptions. “Date of completion” is defined as the day the applicant officially fulfills all requirements for the Ph.D. degree according to the guidelines of their institution.
    • Citizens from any country are eligible for this fellowship.
    • Candidates with a Ph.D. granted by an institution outside the U.S. are eligible to apply.
    • Scholars who have held or currently hold terminal postdoctoral positions are eligible to apply.
    • Scholars who have received a Ph.D. from the University of Southern California are not eligible to apply.
    • Scholars who are permanently employed in full-time, tenure-track positions are not eligible to apply.
  • 19 Jan 2020 8:50 AM | Kathy Cawsey (Administrator)

    Come join me - we need more medievalists!

    The Foundation Year Program (FYP) at the University of King’s College invites applications for a tenure-track position at the rank of Assistant Professor, commencing July 1, 2020. Candidates must have a PhD or be ABD. The Foundation Year Program is an interdisciplinary and team-taught program, which considers the western tradition (including works of literature, philosophy, religion, art and science) from the ancient world to the present.

    https://ukings.ca/campus-community/employment/assistant-professor-tenure-track-foundation-year-program/?fbclid=IwAR1XqNAvNnxQbpF5gbDiW1FJnb5CFy-E56WayDvPdigBPPCDnVpR5jRRlls


  • 17 Jan 2020 1:10 PM | Kathy Cawsey (Administrator)

    The School of English, Communication and Philosophy at Cardiff University is seeking to appoint a Fixed-Term Lecturer in Medieval English Literature for 24 months (with the possibility of renewal). The successful candidate will be expected to design and deliver specialist undergraduate and postgraduate modules and also to contribute to a team-taught medieval module. The successful candidate will have teaching and research interests in Middle English literature. Applications are especially welcome from candidates whose expertise also includes medievalism, other medieval literatures, and/or theoretically-informed approaches such as disability studies, ecocriticism, gender and/or queer studies, or race studies.
     
    Applicants should note that the School is committed to the values of equality, diversity and inclusion. We welcome applicants from groups often under-represented in the academy: women, people with disabilities, visible minorities, people who identify as LGBTQ+ or are from lower social and economic groups.

    This is a Teaching and Research post. The successful applicant will have a growing national academic reputation, an excellent record of high-quality publications and teaching, and the enthusiasm and drive to play a key role in enhancing the School’s reputation for impactful research and community engagement. In the 2014 Research Excellence Framework, English at Cardiff was ranked in the top ten in the UK, with 87% of its research activity rated as world-leading or internationally excellent.
     
    The appointee will bring an engaging and innovative approach to module delivery and assessment, and, with a commitment to delivering an excellent student experience, will contribute to the enhancement of the School’s ethos of supportive and collaborative research-led teaching.
     
    The post holder will engage with external academic, professional and public institutions to enhance the School’s reach and reputation, and will enhance the School’s creative and inclusive community, which is recognised for its impact on policy, practice and public life.
     
    This is a full-time post (35 hours per week), fixed-term until 31 August 2022.  The post will commence on 1 September 2020.

    https://www.jobs.ac.uk/job/BYB633/lectureship-in-medieval-english-literature

  • 11 Dec 2019 12:39 PM | Marc Cels (Administrator)

    Message forwarded on behalf of Fr. James K. Farge, CSB:

    We learned yesterday that Father Edouard Jeauneau died yesterday, 10 December, in a hospital in Chartres. He was a Professor of Medieval Philosophy at PIMS and the CMS from about 1974 to 1995; and, after that, he spent about 8 months each year working on his numerous publications here in Toronto. He always had generous SSHRC grants and hired a long string of CMS students to work for him. He trained many of them in reading the particular handwriting in the manuscripts and in editing the texts. He was also generous in the salaries he paid the students.

    He was 95 years old and has not come back to Toronto in the last five years. His funeral Mass will be in his small home town of Coudray-en Perche (about 60 km from Chartres).  

    James K. Farge, CSB

    Curator, Rare Books and Special Collections

    Library, Pontifical Institute of Mediaeval Studies

  • 9 Dec 2019 9:37 AM | Kathy Cawsey (Administrator)

    The Department of French at the University of Victoria (British Columbia) invites those interested in pursuing an MA in French Literature, Language & Culture to submit an application. For further information on the MA in French Literature, Language & Culture at the University of Victoria, see:

    https://www.uvic.ca/humanities/french/graduate/index.php

    The master’s program is designed to foster a close-knit cohort. A few of the program’s highlights are:

    • a focus on digital cultures and literacies

    • the diversity of research specialities

    • innovative teaching methods

    • transformative learning

    Furthermore, the Department offers competitive financial support to full-time graduate students: scholarships up to $15,000, with a minimum of $6,000 guaranteed (for the first year only). The possibility of gaining experience as a teaching assistant or a research assistant is also another important asset of the program. All applications submitted by February 1st, 2020 will be considered for a graduate entrance scholarship.

    For more details on the master’s program, please contact the graduate advisor, Catherine Léger, gradfren@uvic.ca

  • 3 Dec 2019 10:52 AM | Marc Cels (Administrator)

    The Canadian Historical Association has instituted a new annual prize that "seeks to recognize post-secondary instructors teaching in any geographical, thematic, or temporal field in historical studies who have a record of excellence in emphasizing student engagement with primary sources in their courses in effective, critical, sustained, and, possibly, innovative ways. Effective teaching about the question of primary sources and how people today should contend with them are the central aspects of this award. " The deadline for nomination packages is 31 Dec. 2019.

    https://cha-shc.ca/english/what-we-do/prizes/the-chas-excellence-in-teaching-with-primary-sources-awards.htm

  • 9 Nov 2019 9:23 AM | Marc Cels (Administrator)

    The current issue of Florilegium (vol. 33, 2016) came out last summer: its ten articles are dedicated to medieval manuscripts in Canada. For a list of the table of contents, visit: https://www.utpjournals.press/toc/flor/33. For more information on Florilegium, the journal of the Canadian Society of Medievalists / Société canadienne des médiévistes, or to submit a manuscript, visit: https://www.canadianmedievalists.org/Florilegium.

  • 4 Nov 2019 12:52 PM | Anonymous


    The Christmas season is approaching and what better way to share the holiday cheer than by supporting a good cause and sending someone an Old or Middle English greeting?

    Krista Murchison, Canadian medievalist at the Leiden University, is working with her students to improve their language skills while raising money for cancer research. Visit https://translatathon.wordpress.com/ for more details


  • 25 Sep 2019 8:53 PM | Marc Cels (Administrator)

    Congratulations to the Aga Khan Museum (Toronto) on opening a new exhibit: 'Caravans of Gold, Fragments in Time: Art, Culture, and Exchange Across Medieval Saharan Africa' (21 September 2019-23 Feb. 2020). For information about the exhibit and associate events, visit: https://www.agakhanmuseum.org/exhibitions/caravans-of-gold

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